Entre le danger et les combles. Ft.Maël

Entre le danger et les combles. Ft.Maël

Alors que je menais ma petite vie tranquille, voilà que Jesse a décidé de débarquer à nouveau dans ma vie. Comme s' il ne m’avait pas fait assez de mal comme cela. On était pourtant heureux, c’était la première fois que je me posais réellement avec quelqu’un. Je suis quelqu’un qui aime profiter de la vie et qui ne voulait pas se poser de base, mais pourtant je l’ai fait. Parce que j’étais amoureux. Oui, j’étais très amoureux de Maël, mais il a fallu qu’il brise tout en allant voir ailleurs. A croire que je ne lui suffisait pas. Il a bien essayé de me rattraper pendant un temps, mais j’ai été catégorique, je ne voulais plus le voir. Pour moi, s’il est capable de me tromper une fois, il le refera. Je n’étais pas prêt de lui laisser une seconde chance. C’est comme cela qu’il est sorti de ma vie. Je suis redevenu un électron libre dans la nature, jusqu’à ma rencontre avec Candice. Elle aussi, j’ai été amoureux d’elle, mais je crois que ce n’était pas autant que Jesse, mais je ne l’ai jamais admis. Pourtant, j’ai eu un petit garçon avec elle. Petit garçon dont j’ai la garde totale depuis quatre ans. Alors le retour de Maël, je m’en serais bien passé. Seulement, je n’arrête pas de le croiser, c’est un truc de dingue. Déjà, je l’ai croisé au supermarché où je fais mes courses depuis toujours. Il savait qu’il pouvait me croiser là-bas. Je suis réglé comme une horloge pour cela, alors j’y suis toujours à la même heure et les mêmes jours. Ensuite je le croise dans un bar et une autre fois à la sortie d’une librairie, dans la rue. A croire qu’il me suit. Je deviens parano ou quoi ? Suite à cela, il a osé m’envoyer un texto. Je ne sais pas comment il a eu mon numéro à nouveau, mais cela m’a franchement énervé. Il veut me faire croire que c’est moi qui le suivait et pas l’inverse. La grosse blague oui.

C’est un peu sur les nerfs que je sors de mon appartement à East and West Strip. J’ai clairement besoin de me détendre, alors je décide de me rendre au conservatoire. Je joue du piano là-bas. J’y vais de temps en temps, même si j’ai un piano chez moi, voir d’autres personnes me fait du bien. Je me rend sur place, je présente ma carte à l’entrée et je me rend directement dans la salle de spectacle. Je monte sur scène, prêt à faire un petit concert improvisé pour les personnes présentes dans la salle ou en dehors de la salle. Je m’installe derrière le piano et alors que j’allais faire parcourir mes doigts sur les touches blanches et noires, une personne que je connais rentre dans la salle. C’est une jeune fille qui doit avoir aux alentours de mon âge. Elle est pianiste, elle aussi. Je l’accueille avec un sourire et après une petite discussion, on décide d’improviser un morceau à quatre mains. C’est juste pour un petit entraînement, ce n’est pas un vrai concert, mais pourquoi pas. Avant de commencer, elle me dit qu’un ami à elle n'allait pas tarder à arriver pour nous écouter, je ne le connais pas apparemment, mais ce n’est pas un problème. On commence alors à jouer notre morceau devant quelques personnes, mais plus le morceau avance, plus la salle se remplit. La première musique se termine et quand je tourne ma tête, la salle est déjà bien remplie. Apparemment, on a attiré du monde. Mon regard se pose sur quelqu’un en particulier dans la salle. Maël. Mais sérieux, il le fait exprès. Mon sourire s’efface de mon visage tandis que ma partenaire pianiste me propose de jouer un second morceau, pour satisfaire le public. Je dis évidemment oui et nous voilà repartis pour un quatre mains un peu plus complexe, mais plaisant à jouer. Au moins, je suis concentré dessus et non sur Maël.

@Maël Wellington

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Nathan & Maël

Entre le danger et les combles

Nathan et Amélia. C'est une blague ?

Alors que son regard croisait le sien, Maël ne put se résoudre à détourner les yeux de ces prunelles azurées. Le revoir, encore une fois, lui donnait la sensation que tous les souvenirs qu'il s'était efforcé d'oublier, remontait à la surface. Le constat ? Ça faisait toujours aussi mal.

Il fallait qu'il prenne l'air. Voilà comment gâcher un effort de plus d'un mois sans fumer. La clope crépitante entre les lèvres, Maël fit les cent pas devant le Théâtre afin de se calmer. Aucun châtiment ne serait à la hauteur de la trahison d'Amélia. Comment son amie avait elle osé lui demander de l'accompagner, alors qu'elle savait pertinemment qu'elle allait se produire avec lui sur scène ? Les coïncidences existaient peut-être, mais jamais à ce point même si son esprit semblait omettre un détail important : il n'avait jamais parlé de Nathan à Amélia. C'était forcement un stratagème mis en place par lui... Aucune autre explication n'était possible. Même s'il ne comprenait pas pourquoi, après tout ce temps, Nathan semblait vouloir revenir dans sa vie.

Ses pensées fusaient les unes contre les autres et son cœur battait à vive allure.

Soudainement, une explosion retentit derrière lui provoquant de graves dégâts au bâtiment. Avec le souffle de l'explosion qui lui procura des acouphènes dans son oreille encore valide, les vitres se brisèrent et sa vision se troubla. Des lueurs apparaissaient devant ses yeux tandis qu'un vertige le prit de court. Il était abasourdi par le traumatisme acoustique. L'idée de devenir entièrement sourd le faisait paniquer. Il était déboussolé par ce qui venait d'arriver. Les hurlements des personnes résonnaient à l'intérieur : elles étaient très certainement blessées et ensevelies sous les gravats. Maël entra dans le théâtre et se fraya un chemin vers la salle où il se trouvait quelques instants plus tôt voulant à tout prit retrouver Amélia, et même s'il ne voulait l'admettre : vérifier si Nathan allait bien.

Malheureusement, il ne put entrer directement. Surpris par ce que ces iris venaient de voir, il plaqua son corps contre le mur. Un type armé et cagoulé était présent. La panique le submergea, mais il prit sur lui pour ne pas la laisser l'envahir. Ca n'était pas la première fois qu'il se retrouvait dans une telle situation, mais son corps était paralysé tandis que son rythme cardiaque s'accélérait. Sa main contre son torse, au niveau de la croix autour de son cou, Maël priait silencieusement pour que le type continue son chemin vers un autre couloir.

Heureusement, ce fut le cas. Il reprit son souffle, monta sur scène et se faufila derrière les rideaux alors que les spectateurs partaient par la sortie de secours beaucoup plus discrètement puisqu'il les avait prévenus que tout ça était sûrement dû à un attentat. Cependant, il commença à paniquer : aucune trace d'Amélia et Nathan... Il était hors de question qu'il leur arrive quoi que ce soit.

Le brun imaginait la scène apocalyptique des blessés qui attendaient les secours, mais Maël ne pouvait intervenir sans être certain qu'ils aillent bien. Il passa ses mains dans ses cheveux, nerveux, et essaya de se calmer afin de réfléchir. Il était chirurgien, il s'était dévoué corps et âme à sauver des vies. Son instinct lui disait de se cacher égoïstement, tandis que l'adrénaline le poussait à entrer en action afin d'aider le plus de victimes possibles. Amélia était intelligente peut-être qu'elle se doutait de l'origine de ce bordel et qu'elle s'était cachée ou enfuie. Tempéré par l'inquiétude qu’il ressentait pour elle et Nathan, il sursauta en sentant une main se poser sur son épaule. Il tressaillit en reconnaissant la personne, mais ce n'était pas le moment pour être perturbé par ce simple geste... Pourtant, le chirurgien fit un effort pour cacher son trouble :

Tu n'as rien ? J'ai vu un type armé, Nathan le prévint-il en gardant son sang-froid : Ce n'est pas une simple explosion. Tu as vu Amélia ? Il soupira en entendant la réponse : Cache toi au plus vite, dans les toits si tu le peux, moi, il fit un signe de la tête en direction de la porte je vais voir ce que je peux faire pour aider les blessés.

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Entre le danger et les combles. Ft.Maël

Revoir Maël dans le public me perturbe au plus haut point. Je ne peux pas m'empêcher de me remémorer des souvenirs. Malheureusement, ce sont les mauvais souvenirs qui remontent à la surface, ce qui m'énerve vraiment. Je l'avais oublié, ou du moins je croyais l'avoir fait, mais voilà qu'il revient sans cesse dans ma vie. Je suis censé faire quoi de ce qui se mélange en moi ? Je n'en sais rien, une chose est sûre, c'est la colère qui remonte en flèche. Je l'ai aimé, vraiment beaucoup et cela se voit encore si on fait attention à mon cœur meurtri. Je le vois du coin de l'œil qui me fixe. J’en deviens vraiment gêné. Il finit par s’éclipser et je peux enfin me concentrer sur mon morceau de piano avec Amélia.

Quelques minutes après, c’est l’heure d’une petite pause. Amélia part aux toilettes et alors que j’allais jouer un court morceau pour me dégourdir les doigts, une explosion retentit, faisant trembler les murs. Les gens sont pris de panique et moi aussi. Amélia n’est pas revenue, je ne sais pas où est Maël, personne ne sait ce qu’il se passe. J’ai un moment d’absence, un très long moment, parce que je ne réalise pas ce qu’il se passe. Je pense automatiquement à une fuite de gaz, mais pourtant il n’y a pas eu d’odeur. Je commence à revenir à moi lorsque j’entend des gens crier à l’extérieur. Et je réalise soudain que Maël est debout près de la scène. Je descends et je lui tapote l’épaule. Il a pu voir ce qu’il se passe à l'extérieur et peu importe à quel point sa présence me titille, je dois prendre sur moi.

«Un type armé ?», m’exclamais-je.

Mon coeur fait un bon dans ma poitrine. En sachant cela, je crois que je n’ai jamais eu aussi peur. Le type pourrait rentrer dans l’amphithéâtre à tout moment et nous tuer sur le champ. Je reviens à la réalité en entendant la voix de Maël. Je fronce les sourcils. Je secoue la tête. Il a cru que j’allais me cacher et le laisser agir en héros en risquant sa vie tout seul ? Hors de question.

«Moi aussi je suis médecin de base, je vais t’aider.»

Alors que j’allais m’élancer, je vois une ombre sur la porte ouverte s’approcher de l’amphithéâtre. Pris de panique je fais signe à Maël d’aller vers les coulisses en silence. On va devoir se cacher et porter secours aux autres plus tard. Et de toutes les personnes dans cette ville, il a fallu que je tombe sur mon ex-petit-ami. Je suis ra-vie.

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Nathan & Maël

Entre le danger et les combles

Maël acquiesça à la question rhétorique :

Peut-être qu'ils sont plusieurs, alors fais attention à toi.

Il s'avança d'un pas vers la porte tandis que cette voix... Il secoua légèrement la tête pour dissiper les pensées absurdes :

Pas question lança t-il en ancrant son regard dans le sien, le cœur battant à tout rompre, puisque l'adrénaline commençait à l'assaillir de plus belle. La panique et la présence de son ex n'aidaient en aucun cas, car il sentait la rancœur à travers sa voix. Nathan arrivait encore à lui faire perdre son sang-froid malgré les années écoulées. Peu importait si c'était dans le bon ou le mauvais sens du terme, il trouvait toujours le moyen d'obtenir ce qu'il voulait de lui... Cette pensée le ferait presque sourire, s'ils n'étaient pas menacés de mourir à tout instant :

Nathan... soupira t-il en se retournant complètement vers lui, essayant de garder son calme malgré la situation délicate qui se présentait à eux : T'es psy dit-il en ignorant consciemment sa remarque : C'est pas maintenant que tu dois entrer en action, crois moi, les blessés vont avoir besoin de toi après tout ça.

Le chirurgien savait très bien qu'il pouvait lui être d'une aide précieuse : il avait conscience qu'il était loin d'être un simple psychologue. Maël frotta nerveusement son visage : comment allaient ils pouvoir se sortir de là ? Sa main glissa dans l'une de ses poches et il regarda son téléphone qui, bien évidemment, n'avait plus de batterie. Ses yeux s'ancrèrent une nouvelle fois dans les prunelles claires du brun :

En plus de ça ajouta t-il d'une voix plus calme ignorant le regard que lui lançait Nathan : si tu m'accompagnes, on sera beaucoup moins discret, donc, s'il te plaît, il insista sur ces mots : va te mettre en sécurité ! Et essaye de prévenir l'extérieur si tu le peux, c'est important.

C'étaient des excellentes raisons pour le dissuader, mais surtout des arguments pour que Nathan ne se mette pas en danger inutilement. Maël savait qu'il n'arriverait pas à se concentrer entièrement sur les blessés, si jamais il n'était pas sûr qu'il soit sain et sauf.

Ses sourcils se froncèrent soudainement, car le résident remarqua l'attitude du pianiste changer du tout au tout. Comprenant que quelque chose n'allait pas, Maël décida de le suivre discrètement sur scène avant qu'ils ne disparaissent tous les deux dans les coulisses. Après avoir regardé aux alentours, rien ne pouvait présager qu'ils étaient à l'abri ici, alors ils prirent un escalier et s'enfermèrent dans ce qu'il croyait être une loge alors qu'il s'agissait tout simplement d'un placard à balais assez grand pour qu'ils puissent y tenir à deux. Il était plus judicieux de trouver une autre cachette, seulement un coup de feu retentit :

Ne reste pas dans le couloir et entre ordonna t-il en chuchotant et en attrapant son bras fermement afin de l'attirer jusqu'à lui un peu trop fort puisqu'ils se retrouvèrent l'un contre l'autre, le mur empêchant Maël de se dégager. Il détourna les yeux, gêné, avant de se sentir complètement idiot de ressentir ça dans ce genre de situation :

Au moins, c'est pas la première fois qu'on se retrouve enfermés dans une pièce si étroite plaisanta t-il d'une voix pratiquement inaudible, un léger sourire au coin des lèvres afin de détendre l'atmosphère pesante entre eux. C'était loin d'être le moment pour lancer ce genre de taquinerie, mais il n'avait pas pu s'en empêcher. Le brun retira sa main qui était plaquée contre le torse de Nathan avant de se racler la gorge pour reprendre contenance face à sa réaction.

Regarde la dalle au plafond remarqua t-il lorsque Nathan ferma la porte derrière lui, s'éloignant de lui par la même occasion : tu crois qu'il y a moyen qu'on se réfugie là-haut ?

A part une étagère et des balais il n'y avait pas grand chose qui pouvait les aider ici. Si les assaillants avaient la bonne idée de vérifier derriere cette porte : ils étaient foutus.

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Entre le danger et les combles. Ft.Maël

J’allais m’élancer à la rescousse des potentielles victimes, mais Maël m’arrête dans mon élan. J’arque un sourcil à son interdiction. Il se prend pour qui au juste pour m’empêcher de faire mon métier ? Mes sourcils se froncent lorsqu’il prononce le nom d’un métier. Déjà, il a faux, je ne suis pas que psychiatre, je suis aussi médecin de base. Donc je peux soigner les gens et je peux les aider psychologiquement après. Au moins, je me complète avec moi-même. Et puis d’abord, comment il sait ma spécialisation ? Lorsqu’on était ensemble, je faisais des études de médecine générale, je ne lui ai jamais dit clairement que je voulais me spécialiser en psychiatrie puisqu’à cette époque, j’hésitais encore. Je pose mon regard glacial sur lui.

«Premièrement, tu ne m’interdis pas de pratiquer mon métier et deuxièmement j’ai mon diplôme de médecin généraliste, je sais sauver des vies. Et puis d’abord, comment tu sais que je suis médecin psychiatre maintenant ? Je ne te l’ai jamais dit !»

Me mettre en sécurité ? Il se met le doigt dans l'œil. Je me demande bien pourquoi il se soucie que j’aille bien tout à coup. Et être discret, c’est ça, l’excuse bidon. Je ne compte pas bouger, j’ignore ses paroles. Du moins, jusqu’à ce que je vois l’ombre sur la porte. On s’est faufilé dans les coulisses, on a monté des escaliers et Maël a ouvert la porte d’un placard. Je secoue la tête. Je refuse d’aller là-dedans avec lui, c’est bien trop petit.

«C’est hors de question que j’aille là-dedans.»

Un coup de feu retentit et je sursaute. C'est ce moment que choisis Maël pour m’attirer dans le placard en me prenant le bras. Je me retrouve d’un coup collé à lui complètement, mon avant bras tapant le mur de l’autre côté pour ne pas l’écraser. Nos visages sont proches, ce qui fait rater un battement à mon cœur. Ce n’est vraiment pas le moment d’être aussi proche de son ex. Je fronce les sourcils à ses paroles.

«Très drôle. Ne va pas t’imaginer que je vais te sauter dessus comme je l’aurais fait il y a quelques années ou comme tu l’as fait avec quelqu’un d’autre.», dis-je sur un ton dur et froid.

Je n’ai pas aimé la plaisanterie et je lui ai bien fait comprendre. Je ne me laisserais pas avoir, je ne lui ai toujours pas pardonné. Je m'éloigne vivement au moment où il me repousse et je vais fermer la porte. On est encore à l’étroit, je peux encore sentir l’odeur de Maël de là où je suis. Puis, je lève le regard vers la dalle au plafond.

«Bonne idée, mais tu veux y accéder comment exactement ? Les étagères pourraient s'effondrer sous notre poids.»

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Nathan & Maël

Entre le danger et les combles

Tu veux vraiment jouer à ça, tu crois vraiment que c'est le moment ?

La rancœur que ressentait Nathan était plus que palpable. Le brun laissa échapper un soupir :

Je n'ai jamais insinué que tu n'étais pas apte à m'aider Nathan, je t'interdis de te mettre en danger, c'est différent lança t-il d'une voix posée néanmoins teintée d'appréhension. Maël le connaissait par cœur, peu importaient les arguments qu'il pouvait lui avancer, une fois que Nathan avait pris une décision : elle était irréversible. Il pouvait le détester, le haïr plus encore, mais là sa vie était en jeu, alors hors de question de le laisser s'en aller. Ses yeux bleus se détournèrent des siens. Il ne savait pas quoi rétorquer à la remarque qu'il venait de lui faire.

Je le sais, c'est tout

Demeurer évasif était la solution qui lui était venue sur le moment et qui lui semblait être la plus judicieuse. Il haussa les épaules : il était possible, que malencontreusement, la page facebook de son ex se soit affichée sur l'écran de son ordinateur.

Dans tous les cas, ils n'étaient pas dans une situation qui leur permettait de discuter. Si le pianiste continuait à vouloir agir inconsciemment, Maël savait très bien sur quel point appuyer pour l'en dissuader. En attendant, ils firent attention de ne pas se faire remarquer en rejoignant l'étage. Nathan continuait à faire sa tête de mule et refusait de le rejoindre, mais soudainement, des coups de feu retentirent et par réflexe Maël le tira vers lui, ne prêtant aucunement attention à son objection. A présent, pratiquement l'un contre l'autre, la proximité qu'ils partageaient lui fit perdre le contrôle et il se laissa aller à un peu "d'humour" qu'il regretta amèrement.

Hm grogna t-il avec contrariété : encore une fois Nathan lui claqua avec hargne l'erreur qu'il avait commise par le passé. Le chirurgien estimait qu'il s'était suffisamment excusé comme ça, alors pourquoi avait il la sensation d'avoir reçu un coup de poignard après ces paroles ?

Calme toi tu veux, tu dis ça comme si j'en avais envie et c'est loin d'être le cas.

Les frissons qui parcourraient sa colonne vertébrale démontraient le contraire , mais comme un mécanisme de défense Maël avait répondu avec la même intonation glaciale... Voir son visage de si près, sentir son parfum légèrement boisé, ses iris dans lesquels il s'était noyé plus d'une fois... Son corps lui transmettait des messages contradictoires avec ce qu'il pensait. Même s'il n'était question que d'attirance physique, il ne fallait pas céder. Parce que oui, c'était forcement ses hormones qui lui jouaient des tours : son corps se souvenait à quel point ces instants partagés avec Nathan étaient incroyables. Voilà pourquoi il frissonnait, voilà pourquoi son rythme cardiaque avait augmenté, pour cette unique raison.

Néanmoins, voir l'agacement qui durcissait ses traits, l'angle de sa mâchoire qui faisait comprendre la colère qu'il éprouvait, et ses yeux océans, plus bleus que jamais le fit vite redescendre les pieds sur terre. Ça commençait à le fatiguer, mais le résident occulta tout ça, décidant de passer à autre chose. Après avoir allumé la lumière qui vacillait à cause de l'ampoule défectueuse, Maël s'avança dans l'un des coins de la pièce :

Je vais t'aider à monter

Entremêlant ses doigts,il lui fit la courte échelle tandis que Nathan regardait si c'était praticable pour eux :

Prends tout ton temps surtout ! ironisa t-il alors qu'après plusieurs secondes, il n'avait toujours fait aucun commentaire.

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Entre le danger et les combles. Ft.Maël

Je suis vraiment agacé par le comportement de Maël. Il ose me faire la leçon et m’interdire de pratiquer mon métier pour la simple et bonne raison de ne pas me mettre en danger ? Il se fiche de moi, c’est obligé. Depuis quand il se soucie de moi exactement ? Il ne s'en souciait pas tant que cela quand il était dans le lit d’un autre, alors pourquoi soudainement ? Je sais que la situation est délicate, mais ce n’est pas une raison pour me dire de ne pas agir, mais que lui il a le droit d’aller sur le front. Rien n’est logique dans ce qu’il dit. Je fronce les sourcils sans rien répondre, pour lui faire comprendre que je ne suis pas d’accord avec lui et que je ne le serais jamais.

Il le sait, c’est tout ? Il ne va pas me faire avaler cela, je suis presque certain qu’il est allé se renseigner sur moi sur les réseaux sociaux. Du moins, je ne vois que ça, mais je m’interroge surtout sur le “pourquoi”. Cela fait longtemps qu’on ne s’est pas vu, mais moi je n’ai jamais eu l’idée d’aller fouiller son profil Facebook ou Instagram, parce que je ne voulais plus rien savoir de lui. Mais apparemment il a encore de l’espoir.

On s’est retrouvé collés l’un à l’autre une fois dans le placard, mais je crois qu’il a compris qu’il ne devait rien espérer au ton que j’ai employé. Je n’ai pas aimé sa mauvaise blague, que je lui ai renvoyée en pleine figure. C’est fait exprès évidemment. Qu’il ne croit pas qu’on est amis et encore moins plus, parce que c’est hors de question que je me fasse avoir.

«Je dis ça parce que c’est l’impression que tu donnes.»

On emploie tous les deux un ton froid, mais je crois que ça ne me fait rien. Enfin si, un peu, parce que je n’ai jamais entendu Maël employer ce genre de ton avec moi, alors ça me fait un peu bizarre. Mais je décide de l’ignorer, jusqu’à ce qu’il propose de monter dans les combles. J’inspecte les étagères et je me retourne au moment où il prend un ton ironique. Je le vois, prêt à me faire la courte échelle. Bon, je n’ai pas le choix j’imagine. J’esquisse un faux sourire en plissant les yeux face à son ton ironique.

«Je prends mon temps, oui. Ce serait dommage de me faire mal en tombant à cause de ton idée.»

Après plusieurs secondes sans bouger, je décide enfin de poser mon pied sur les mains jointes de Maël. Je cramponne mes mains sur une étagère et je tente de me soulever avec le soutien des bras de mon ex. Sauf qu’évidemment, ce que j’avais prédit arriva. Un morceau d’étagère cède sous la pression de ma main et je perd l’équilibre. Après un énorme bruit, je me rends compte que je suis par terre, allongé. Ou pas tout à fait au sol, non, plutôt étalé sur Maël. Je relève la tête, ce qui fait que nos visages ne sont plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Je sens mes joues se réchauffer par cette proximité. Il ne manquait plus que ça !

«Désolé, je… j’ai perdu l'équilibre...»

Et je n’arrive plus à parler en plus. Cette situation, c’est vraiment le pompon !

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Nathan & Maël

Entre le danger et les combles

C'est rien le rassura Maël malgré que son tibia le lançait suite à une mauvaise réception. Sa main s'était déposée par réflexe sur le flanc droit du pianiste le serrant contre lui pour amortir sa chute. Une nouvelle fois, cette proximité était difficile à surmonter, puisque son cœur rata un battement pour lui rappeler la douleur vivifiante qu'il avait laissé ce jour-là, lorsqu'il lui avait avoué que tout était terminé entre eux. Maël avait passé des nuits entières à souffrir de son absence. A l'époque, il ressentait l'horrible sensation de recevoir de milliers de coups de poignard en plein cœur lorsqu'il s'aventurait à sentir son parfum sur l'oreiller ou sur celui d'un vêtement oublié. Tout ça était derrière lui désormais, ça faisait des années qu'ils ne s'étaient pas croisés : alors pourquoi d'un seul coup, en à peine quelques semaines ils n’arrêtaient pas de se voir ?

A l'époque, Maël s'était senti ridicule de réagir aussi mal pour une rupture plusieurs mois après celle-ci. Seulement d'autres sentiments, d'autres souvenirs heureux vinrent se mêler et entrer en contradiction avec ce qu'il ressentait. Parce que, mis à part la fin, tout avait été parfait et c'était ce que Maël s'efforçait à garder à l'esprit durant tout ce temps à défaut de n'avoir jamais réussi à l'oublier complétement.

Cependant sentir Nathan contre lui le rendait fébrile. Levant légèrement la nuque, ses lèvres vinrent frôler l'oreille de celui qui lui avait fait perdre la tête de toutes les manières possibles. Maël se laissa subjuguer par la peau de son ancien amant, dans ce cou où son odeur se faisait ressentir avec la plus grande intensité... Un parfum qu'il n'avait jamais oublié. Les paupières closes, il lui murmura d'un ton calme, mais tout aussi tendu que l'était son corps :

Pas que la position me gêne, mais tu veux bien te relever ?

Il éloigna son visage du sien posant son crâne sur le sol et son regard se perdit dans les yeux bleus du blond. Mais à cet instant : il voulait seulement s’en détacher, car la seule chose qu'il voulait s'était de réduire la distance et sceller ses lèvres aux siennes. Seulement, vu la réaction de Nathan quelques secondes plus tôt, il ne bougea pas, mais se risqua à un petit sourire qu'il ne tenta pas de dissimuler en voyant le trouble dans les iris envoutants de son ex qui finit par s'éloigner de lui. Une fois que leurs visages se furent éloignés l'un de l'autre, confus, Maël reprit son sérieux ignorant l'organe vital qui battait la chamade.

D'autres coups de feu retentirent, son corps se contracta de plus bel quand il comprit que des assaillants n'étaient pas loin et semblaient venir vers eux.

Paniqué, Maël se releva et d'un simple échange de regard avec Nathan : ils se comprirent l'un l'autre. Posant l'un de ses pieds sur les mains liées de Nathan, il fit une pulsion sur son appui pour l'aider à prendre de l'élan et s'aida de ses bras afin de se hisser dans les combles.

Le bruit d'une kalash qui se rechargea lui procura des frissons, mais l'adrénaline de la situation lui donna la force nécessaire pour hisser Nathan jusqu'à lui, le maintenant à présent par la taille afin de l'extirper au plus vite de la pièce. Au moment ou la porte s'ouvrit, Maël remit en place délicatement la dalle sans faire de bruit. Ils restèrent figés, sans mouvement, la respiration bloquée, lorsqu'une voix grave retentit à nouveau après ce qui lui semblait être une éternité :

C'est juste une putain d'étagère qui a cédé, rien à signaler ici ! Il claqua la porte afin de rejoindre son coéquipier. On doit retrouver les autres au plus vite, on a plus le temps. Allez ramène toi.

Soulagé de les entendre partir, Maël se laissa aller contre l'épaule de Nathan. Allongeant à moitié ses jambes sur la poutre inconfortable il ferma les paupières pour les rouvrir avec l'espoir de distinguer ce qui les entourait, mais rien n'y faisait : il n'y avait aucune source de lumière dans la noirceur qui les enveloppait.

Il profita de cet instant pour se tourner face à Nathan, le cœur battant à vive allure. Dans l'obscurité, sa main chercha son visage et vint s'engouffrer lentement dans sa nuque, ses doigts frôlant sa peau... Sans réfléchir aux conséquences de ce qu'il était sur le point de faire, Maël vint prendre possession de ces lèvres et l'embrassa avec passion, redécouvrant cette sensation que seul Nathan était capable de lui prodiguer..

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Entre le danger et les combles. Ft.Maël

Malgré le fait que le corps de Maël ait amorti ma chute, mon poignet droit n’a pas apprécié le fait que je veuille me rattraper avec. Sauf que je sens à peine la douleur, parce que c’est autre chose qui m’anime à ce moment-là. Me retrouver contre mon ex, aussi proche de son visage, au point de sentir son odeur, me paralyse. Je suis figé, mais pas de peur. Non, sur le coup je suis juste surpris. Je sens sa peau frôler la mienne au niveau du cou. Je ferme les yeux un instant pour me concentrer. Ne te fais pas avoir par lui, Nathan. Je ne peux pas me permettre de retomber dans ses bras ou de ressentir quoique ce soit à son égard. J’ai bien trop souffert par le passé à cause de lui.

On vivait une histoire parfaite et je l’aimais tellement. J’ai toujours pensé que c’était l’homme de ma vie, mais je me suis rendu compte que je me trompais quand j’ai compris qu’il avait préféré aller voir ailleurs. Parce que c’est toujours mieux ailleurs apparemment. J’ai compris qu’il ne m’avait jamais aimé. Même si il disait le contraire, je ne l’ai pas cru. Parce que si il m’avait vraiment aimé, il ne m’aurait pas fait souffrir comme il l’a fait. Je me souviens très bien de ce jour où j’ai découvert la vérité. Ce jour où, en larmes, je lui ai dit de partir. J’ai souffert pendant des jours, des semaines, des mois. Je n’arrivais pas à me l’enlever de l’esprit. Il était constamment là. Mais un jour, je me suis obligé à tourner la page en rencontrant quelqu’un d’autre. Sauf que cette femme, je me demande si je l’ai vraiment aimé finalement. Elle m’a fait un merveilleux garçon, mais je n’étais pas amoureux. Tout au fond de mon esprit, quelqu’un était encore là, même si je n’y pensais pas.

Juste le fait de me souvenir de tout cela, de toute cette douleur, me fait un gros pincement au cœur. Ce sont ses souvenirs pénibles de la fin de notre relation qui font que je me relève bien vite. Parce que nos regards se sont croisés et j’ai eu l’envie irrépressible de l’embrasser. Et cela m’a fait peur. Je ne dois pas tomber dans son piège. Son sourire n’a fait que confirmer tout ce que je pensais et je me suis retrouvé sur mes deux pieds en un rien de temps. Nous devons plutôt sauver notre peau.

On entend des coups de feu, encore une fois, mais bien plus proches que tout à l’heure. Mon cœur rate un battement et après un échange de regard, on se comprend avec Maël. Comme avant. On s’est toujours compris sans même parler. C'est surprenant que cela soit encore présent entre nous. Je joins mes deux mains et j’aide mon ex petit-ami à monter dans les combles. Je grimace en sentant la douleur dans mon poignet droit. Une fois en haut, il m’aide à grimper aussi. je m’aide des étagères restantes, tandis que Maël me hisse en haut. Au moment où il referme la rattrape, ma respiration se coupe en entendant deux personnes discuter en bas. Je ferme les yeux. Puis ils partent. Je suis étroitement assis sur une poutre, mon dos posé contre le mur. Cela a l’air très étroit.

J’ouvre les yeux, mais tout est encore noir. J’ai l’impression d’être aveugle et c’est très désagréable comme sensation. Je sens un poids se poser contre mon épaule: Maël. Je ne dis rien, il n’a peut-être pas trouvé le mur où s’appuyer, alors il s’appuie sur moi. Ce n’est rien, n’est-ce pas ? Je souffle un coup alors que le silence envahit les combles. Mon coeur essaye de reprendre un rythme normal. Je sens Maël bouger, comme si il se tournait vers moi. Soudain, je sens ses doigts effleurer la peau de ma joue, puis de ma nuque. Un long frisson me traverse et sans que je m’y attende, je sens ses lèvres contre les miennes. Il m’embrasse avec passion, je ne sais même pas pourquoi il fait cela. Mais le pire dans tout cela, c’est que je réponds au baiser. Juste quelques secondes, mais c’est quelques secondes de trop. Qu’est-ce qu’il me prend ? Je me fais avoir par lui. Je pose une main sur son torse pour le repousser, un peu trop fort à mon goût et j’éloigne mon visage, détachant mes lèvres des siennes. Mon coeur me fait mal, il me demande de retourner contre Maël, je le sens, mais mon cerveau me dit le contraire. Et j’écoute mon esprit, pas mon coeur.

«Qu’est-ce que tu fais Maël…?!», je chuchote en essayant de paraître dur, mais cela échoue totalement. Je suis bien trop confus.

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